Connaissez-vous les légendes fascinantes de Trois-Pistoles?

Le tenant de chemin d'en bas

Un partisan du vieux chemin près du fleuve aurait juré un jour : « Je veux que le diable m’emporte si je viens à passer par le chemin d’en haut ».

Le chemin d’en bas ayant été abandonné, il y passa et le diable se présenta pour le réclamer. Il ne dit son salut qu’au curé qui lui enjoignit de tenir dans ses bras son plus jeune enfant quand bien même il prendrait la forme de bêtes féroces ou hideuses.

Ce qu’il fit de sorte que le diable n’eut plus qu’à s’enfuir, disparaissant dans la fontaine de la cour.

La neige sur l'emplacement de l'église

Les paroissiens étaient indécis quant au site de leur cinquième et actuelle église. Voyant cela, le curé proposa une neuvaine voulant ainsi confier au ciel le soin d’en décider.

Au matin du neuvième jour, à la surprise des paroissiens, un blanc carré de neige en marquait l’endroit. C’était en plein mois d’août!

À ce signe exceptionnel, on remercia Notre-Dame-des-Neiges, patronne de la paroisse. Cette légende est très répandue dans la chrétienté et prend origine à Rome en 356.

Le cheval noir

Lors de la construction de la cinquième église de 1882-1887, on put compter sur un cheval noir d’une vigueur exceptionnelle. Ce cheval apparut sans que personne ne sache d’où il venait et on s’en servit pour transporter la pierre de l’église d’en bas jusque sur la côte où l’on érigeait la nouvelle construction.

Or, c’était le diable lui-même à qui on ne devait jamais enlever sa bride. Malheureusement, quelqu’un passa outre la recommandation et le cheval disparut aussitôt, les travaux n’étant pas encore terminés.

D’ailleurs, une pierre manque toujours à l’église au sommet d’un des murs.

 

Textes : Normand Théberge et Denise Côté